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Qui doit répondre aux appels à l’aide virtuels? (Le Devoir, 3 mai 2016)

Des vies s’envolent, mais la question, elle, persiste : les réseaux sociaux numériques, les multinationales du Web, doivent-ils être tenus responsables pour non-assistance à personne en danger après le suicide d’un de leurs abonnés ayant préalablement fait part de ses intentions macabres sur leurs réseaux ? Légalement, leur responsabilité est actuellement « minimaliste », mais elle gagnerait aussi à être « densifiée », estime un spécialiste du droit à l’ère de la dématérialisation des relations sociales.
« Dans un monde où tout se responsabilise, où l’on tient de plus en plus les personnes comme les entreprises responsables de leurs gestes, il semble plutôt anachronique de voir des multinationales de l’économie numérique bénéficier d’un régime légal de responsabilité plutôt ténu » face aux états dépressifs de leurs abonnés, particulièrement lorsque cet état les conduit à la mort, juge le titulaire de la Chaire L. R. Wilson sur le droit des technologies de l’information et du commerce électronique de l’Université de Montréal, Vincent Gautrais. « Actuellement, il est impossible de les tenir responsables, y compris dans un cas de grossière négligence. Et il faut désormais inciter ces compagnies », mais également le législateur, à modifier les choses.
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Ce contenu a été mis à jour le 3 mai 2016 à 9 h 14 min.