
Programme
(11h45-13h15): visionnement du film «Surviving Progress»
La machine est source à un certain nombre de fantasmes, d’émotions que l’on tente, le plus possible, de contrôler par le droit. Pourtant, en dépit de l’inflation des lois dans le monde des technologies, on aperçoit souvent une incapacité à infléchir ses comportements. La machine s’immisce dans nos sociétés et le droit tente de limiter ses velléités expansionnistes.
La présente conférence entend donc, selon une approche interdisciplinaire, évaluer l’état de ces regards croisés. Un premier panel, de façon plus aérienne, va librement évoquer les liens entre normativité et machine; un second proposera comment cette interaction se matérialise en droit positif.
PANEL 1 – Droit + machine: vue d’en haut ! (14h-15h35)
Mots de présentation
Président: Pr. Richard Janda (Université McGill)
- Pr. Ian Kerr (Droit – Université d’Ottawa)
titre: The Robot Will See You Now: Reflections on the Delegation of Medical Decision-Making to Machines
In this presentation, I question what role humans will occupy in the healthcare space once robot experts are capable of performing a multitude of decision-making tasks traditionally delegated to human experts. I begin in Part I by describing IBM’s Jeopardy! winning robot Watson and its recent foray into the field of medical diagnostics. In Part II, I describe many instances where human knowledge and control are being relinquished to machines. In Part III, I specify the kinds of robotic systems that we are concerned with, mainly those in which unpredictability in operations is a feature and not a bug. In Part IV, I question when a robot might be considered an expert and in part V examine the effect of expert robots on the question of relinquishing control of expert decision-making to machine systems. In Part VI, I set out two situations in which humans will be working alongside robots and consider what might happen when disagreements between the two might arise. Finally, I question how we might assign liability when an expert robot malfunctions.
- Pr. Georges Azzaria (Droit – Université Laval)
mots-clé : sciences + droit
titre: L’empirisme intuitif de la Cour suprême du Canada
- Pr. Benoit Dupont (Criminologie – Université de Montréal)
mots-clé : robot + criminalité
titre: Qui vole un œuf vole-t-il un mouton électrique?
Bien qu’il soit toujours hasardeux de tenter de prédire l’avenir, tout particulièrement en ce qui concerne les évolutions technologiques, cette présentation essaiera d’identifier l’évolution possible des risques numériques découlant de la multiplication des interactions entre êtres humains et machines au cours des dix prochaines années. On s’attardera notamment aux adaptations de la délinquance et des institutions de régulation sociale aux quatre tendances sociotechniques émergentes que sont : l’Internet des objets, la militarisation de l’Internet, la robotique autonome ou encore les interfaces neuronales directes. Les défis que ces systèmes hybrides ne manqueront pas de poser aux dispositifs de régulation seront aussi examinés.
- Pr. Milad Doueihi (Littérature – Université Laval)
mots-clé : tranhumanisme – interaction machine / humain – etc.
titre: Autonomie et Intelligence des êtres culturels numériques
Pause-santé
PANEL 2 – Droit + machine: vue d’en bas ! (16h-17h30)
Président : Pr. Karim Benyekhlef (CRDP – Université de Montréal)
- Primavera De Filippi (Fellow – Berkman Center)
- Pre. Valérie-Laure Benabou Droit – (Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines)
mots-clé : création + machine
titre: à venir
- Pr. Jean-Christophe Galloux (Droit – Université Paris 2)
titre: Le corps comme artefact : un exemple de confusion objet/sujet en droit contemporain des brevets
Les Artis-facta ou les effets de l’art, sont des structures d’origine artificielle rencontrées au cours d’une observation ou d’une expérience portant sur un phénomène naturel. Par extension et sous l’influence du faux-ami anglophone Artifact, l’Artefact désigne de manière plus générale, un produit ayant subi une transformation, même minime, par l’homme. Dans quelle mesure le corps humain peut-il devenir un effet de l’art, un produit technique ou technologique, un Artefact ? Quelle est l’attitude du droit face à cette problématique ? Le droit des brevets, qui accompagne tous les changements technologiques, est aux avant-postes de cette problématique, et l’examen de ses évolutions contemporaines se révèle très instructif à cet égard. Le brevet a peu à peu grignoté le corps et en a fait un objet technique : cellules, gènes, peau brevetés à partir des éléments naturels. Dans un mouvement inverse, le brevet témoigne des réparations techniques du corps (stimulateurs, implants ou membres artificiels) mais aussi des augmentations et des modifications techniques du corps : dispositifs d’amélioration des capacités fonctionnelles (interfaces neuronales, vision artificielle, amélioration de la mémoire), changements génétiques (par la thérapie génique, le clonage, la fabrication de nouveaux gènes ou de nouveaux chromosomes). Le droit cautionne-t-il cette mécanisation du corps, cette fuite de la personne hors de son enveloppe biologique naturelle ?
Mots de clôture
Cocktail
Ce contenu a été mis à jour le 31 mars 2014 à 14 h 33 min.